Aitor Urdangarin connaît bien le matériel qu’il utilise pour travailler. L’expérience acquise dans l’atelier de son frère lui permet d’extraire du métal des possibilités qui donnent à ses œuvres personnalité et force expressive.
Depuis ses premières œuvres déjà, avec des barres en acier de
Dans ces œuvres-là, se dépliant avec force dans l’espace, il y a encore une référence figurative qui, d’une manière subtile, nous fait penser à Diego Giacometti et à son répertoire zoomorphe; mais l’acier de carbone donne au travail d’Aitor Urdangarin une qualité expressive très différente.
Et bien que la section de la barre en acier des œuvres actuelles soit plus grosse, Aitor arrive à la plier et à la tordre en dessinant un trait fluide, comme celui d’un corps qui danse, cernant le vide, rendant évident l’espace. C’est comme si le matériel suivait tout naturellement ce trait dessiné par le corps qui évolue dans l’air, libre maintenant de toute autre référence.
Dans la phase actuelle de son travail, Aitor nous présente ces trajectoires: solos ou duos définitivement fixés dans le trait solide de l’acier. Acier qui matérialise l’énergie intérieure avec laquelle la ligne tournerait encore si elle n’était fermement ancrée à la base. Et ce facteur renforce en plus la tension qui découle de ces sculptures.
Enfin, une œuvre intéressante dont il convient de suivre avec attention l’évolution future.